l'odeur de la pluie


Un petit plaisir des jours de pluie. Longtemps j'ai adoré les jours de pluie, petite elle me rendait enthousiaste. Cette odeur du goudron mouillé dans la ville me rend toujours euphorique. Elle a une senteur forte, âpre et lourde qui ne laisse pas indifférent et beaucoup la détestent. Pourtant quelle sensation que de se balader en été sur les routes après la pluie. Que ce soit la route goudronnée ou l'herbe encore fraîche, tout devient plus prononcé et embaume dans l'air un fort parfum d'été. Comme l'odeur d'après l'orage. La nature offre un parfum, comme une merveille, après la déchéance de l'intempérie. Imaginez une nuit en juillet ou août et l'odeur de la pluie, c'est une chaude nuit d'été où la fraîcheur vient emplir un peu de douceur. On sent le vent léger, la brise toute douce, sur nos épaules nues, ainsi on s'offre un plaisir anodin. L'odeur de la pluie, douce merveille, m'émerveille.
Dans la vie, il y a deux camps: ceux qui aiment l'odeur de la pluie et les autres. Je me rappelle de dimanches enfantins dans la région parisienne, de la lenteur de la journée et de la pluie. La ville goudronnée était pour moi un luxe que je m'offrais à pleins les narines. J'avais quoi sept ans? La pluie sur l'anorak faisait ronchonner les passants, moi je sautillais gaiement entre les flaques, pour joindre la bibliothèque municipale. Et je respirais à pleins poumons cette odeur aussi mélancolique qu'une chanson de Françoise Hardy. Je respirais l'odeur saisissante, surprenante et adorée d'une chaude journée sous la pluie.

Margaux. (comme le bon vin)